"Journal de bord, Edwin Dixon, 6 janvier 2211. Oui, oui, toujours moi, toujours dans le jus. J'ai peut-être enfin pigé comment faire boire à ces têtes de mules une bonne goulée de réalité. Et ce sont ces sympathiques scientifiques de Vault-Tec, ceux qui nous ont mis dans ce joyeux bordel qui vont m’aider. Ça fait 6 ans que je me farcis leurs archives, il est temps que j’en fasse profiter d’autres.
Alors voilà. Je commence à filer des papiers ou des audios à quelques personnes triées sur le volet, des meneurs qui, disons, ont déjà levé un sourcil ou deux sur cette histoire de couleurs. Vous me croirez si vous voulez, mais j'ai posé un de ces documents top-secrets sur la table de Maya, la grande prêtresse des Jaunes, dans son salon. Elle a parcouru le truc, et en est ressortie... disons que son visage avait la même teinte que sa tenue, un miracle qu’elle ait pas dégobillé sur sa moquette.
Ensuite, y a Anton, ce Bleu qui pense avoir tout compris. Je me suis glissé dans son terminal et j'ai déposé un petit cadeau : un rapport qui détaille les beaux projets que les cerveaux de Vault-Tec avaient pour nous. Spoiler : notre bien-être, ils en avaient rien à secouer. Anton en a parlé à son petit cercle de potes. Ça bouge, mes amis, ça bouge.
Je fais ça parce que, bon, c'est le doute qui ouvre la danse, non ? Le doute amène à la question, la question à la vérité, et la vérité, eh bien, ça pourrait nous mener à être un peu plus copains. Si on commence à réfléchir à deux fois avant de prendre tout ce baratin souterrain pour argent comptant, eh bien, qui sait, on pourrait même finir par chanter 'Kumbaya' tous ensemble.
Et dans le même temps, tenez-vous bien, j'écris un manifeste. Ouais, un putain de manifeste ! Un texte qui regroupera toutes ces vérités qui font mal mais qui sont bonnes à dire. Je vais faire passer ça pour l'œuvre d'un mec du passé, peut-être même un de ces scientifiques qui aurait fini par trouver tout ça louche et aurait eu quelques regrets. L'idée, c'est de le balancer à tout l'Abri, de le faire tourner comme un vieux disque rayé mais toujours d'actualité.
C'est casse-gueule, hein, je sais. Mais si c'est pas le moment de jouer la carte du risque, il viendra quand, ce moment ? Alors croisez les doigts pour moi. Parce que la route est longue, le vent mauvais, et quelqu’un a scié les freins.
Edwin Dixon, c'est dans la boîte."